• Un mercredi 4 août 2010 à la milonga du musée

    Un mercredi 4 août 2010 à la milonga du musée


    Bailarinas, bailarines,


    Vous êtes comme moi : à chaque fois qu'on vous informe de la découverte d'une nouvelle super-galaxie, vous vous demandez pourquoi, au moment où vous ouvrez une boîte de thon, la moitié de son contenu gicle sur votre chemise Yves Saint Laurent.

    Quand on vous annonce l'imminente captation photographique du big bang grâce à l'accélérateur de particules dernière génération, vous rechignez à considérer que l'univers et le temps ont une date de naissance.   

    La semaine dernière, tout occupé à vous faire partager ma passion selon JS Bach, j'ai omis de vous signaler la tenue à Montpellier d'un important congrès réunissant 200 Physiciens, sur le théme "Identification of dark matter".

    L'univers serait en effet composé à 80 % d'une matière inconnue, dont l'existence n'est inférée que par l'attraction gravitationnelle qu'elle exerce.

    L'un de ces chercheurs, par ailleurs élégant danseur de tango, abandonna pour un temps ses doctes collègues pour rejoindre la milonga du musée.

    En discutant avec lui, j'ai pu constater que la cosmogonie kabyle, mélange de tradition orale et de téléphone arabe d'avant l'apple I-phone, n'occupait pas la place qu'elle mérite dans la course que se livrent les différentes théories de la création du monde.   

    De plus, j'ai appris que nous, les êtres humains, sommes composés à 80% d'eau et que nous partageons 60% de notre ADN avec le vers de terre. Convenez que, selon les contrées, ces données ne sont  pas toujours aisées à placer dans la conversation. 


    On peut dater la naissance du tango aux années 1880, ce qui est jeune pour un univers. Inchoatif et balbutiant, déstructuré et libertaire, il échappe à la juridiction académique qui voudra bientôt lui tenir la bride et, se faisant, il laisse un champs libre, un refuge, à tout un petit peuple de truculents personnages : poètes, aigres-fins, saltimbanques, camelots mués en autant de maestros, professeurs, DJs, conférenciers ...tous auto-proclamés.

    Au sein de ce réjouissant désordre, émergent rarement des évidences scientifiques. J'en dénombre au moins 2 :

    - Erna et Santiago dansent comme des Dieux. C'est un fait objectif qu'on a pu vérifier une fois encore mercredi soir à la milonga du musée.

    - Les projections tous azimuts du tango vers d'autres horizons, théâtre, vidéo, scénographie, animation du patrimoine, concrétisées sur la place du Chapître à Nîmes ou dans la création du spectacle Tango-Fado, sont marquées du sceau du talent et de l'opiniâtreté de Michel Glaize


    Après ce cirage de pompes intéressé, la statistique devient des plus favorable à ce que, coiffé de sa casquette de DJ, Michel se dandine de droite à gauche en faisant bouger au hasard les potards de la table de mixage ce mercredi 4 août afin de faire croire que caminotango a confié la musicalisation de la milonga du musée à un "pro". 


    A bailar in situ
    Amed Yalouz
     
     
    Milonga du musée : 21h00 / 0h30 Jusqu'au 08 septembre 2010. Esplanade Charles de Gaulle. MONTPELLIER
    Entrée gratuite, comme l'an dernier, Caminotango fera appel à la participation libre des danseurs via une tirelire dorée - rutilante, dans le plus pur style Nicolas 1er, période bling-bling. 
    Le Restaurant-Bar L'INSENSE propose aux danseurs de tango un menu à 16 euros. Réservation conseillée (T : 04 67 58 97 78).

    CONTACTS CAMINOTANGO :
    Luigi :      06 20 34 79 48
    Paul :       06 28 33 69 73
    Daphné :     06 68 90 06 03

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